Carnet de voyage : les oies de Barcelone

Barcelone, capitale de la Catalogne espagnole, est très réputée pour son art et son architecture.

La liste n’est pas exhaustive mais voici quelques endroits emblématiques de cette grande ville :

  • le Palais National ou Musée National d’Art de Catalogne

  • le musée Picasso ou la fondation Joan Miró
  • la Rambla lieu de promenade des barcelonais riche en restaurants, cafétérias, kiosques à fleurs ou à journaux et son fameux marché couvert adjacent de la Boqueria

  • la célèbre Sagrada Familia imaginée par Gaudi ou la Casa Battló,

  • la Tour Glòries impressionnant gratte-ciel inauguré en 2005…

Mais l’endroit qui va attirer notre attention, se situe dans le quartier gothique, au cœur de la vieille ville.

En son sein, se dresse un petit bijou de l’époque médiévale : la cathédrale de la Sainte Croix et de la Sainte Eulalie dont la construction s’échelonne de 1298 à 1913.

L’originalité des lieux se trouve à côté de la cathédrale dans le couvent de Sainte Eulalie construit au XIVe siècle.

Dans sa cour centrale, 13 oies sont toujours présentes. Chaque oie représente une année de vie du martyr de Sainte Eulalie, une jeune fille torturée à mort par les Romains au IVe siècle à cause de sa religion.

La légende raconte que cette jeune gardienne d’oies fut exposée nue sur le forum de la ville et qu’une miraculeuse chute de neige, en plein printemps, vint pudiquement la recouvrir.

Que savons-nous de plus à son sujet ?

Son histoire se déroule à l’époque romaine, sous le règne de l’empereur Dioclétien. Dans sa volonté d’en finir avec le christianisme, ce dernier commence une persécution systématique des adeptes de cette religion.

Eulalie, selon des versions différentes est née à Barcino (colonie romaine sur laquelle s’est établie la ville de Barcelone) ou à Sarrià.

Quoiqu’il en soit, ses parents souhaitant l’éloigner du danger qui menace les chrétiens, l’envoient à Sarrià au-delà des murailles. Mais elle refuse de se cacher.

Bouleversée par les persécutions qu’elle voit, elle décide d’aller parler à Dacien, le consul de Barcelone, pour le convaincre d’y mettre un terme.

Malheureusement, elle échoue : le gouverneur la jette en prison en lui disant que si elle renonce à sa foi, elle sera remise en liberté.

Avec conviction, elle refuse. Dacien décide de la punir avec autant de tortures que son nombre d’années : Eulalie avait 13 ans.

C’est ainsi que commence son calvaire : huile brûlante, brûlures au feu, coups de fouet, chaux vive… et on l’enferme dans un tonneau planté de couteaux, empli de verre brisé et de clous que l’on fait dévaler dans la pente de la rue qui porte aujourd’hui son nom (Baixada de Santa Eulalia ou descente Sainte Eulalie).

Finalement, la petite gardienne d’oies, est crucifiée sur une croix en forme de X, devenue le symbole de la cathédrale, du diocèse de Barcelone et l’attribut iconographique de Sainte Eulalie.

Elle ne renonce pas à sa religion et meurt dans d’atroces souffrances : la légende raconte qu’une colombe s’échappe de son corps martyrisé lors de son dernier soupir.

En référence à la jeune fille morte à 13 ans, le cloître de la cathédrale est gardé par 13 oies blanches. Cependant, lorsque l’une d’entre elles décède, il arrive que seulement 12 oies vivent dans le cloître car elles doivent être incorporées par deux pour être acceptées par le groupe.

Des prochaines vacances, nous donnerons sûrement des occasions de découvrir d’autres interactions entre le monde animal et le monde des humains.

Sources :

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Barcelone 

https://barcelonesite.fr/cathedrale-de-barcelone.html

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Eulalie_de_Barcelone

https://www.vanupied.com/barcelone/monument-barcelone/cathedrale-de-barcelone-gotico.html

https://www.barcelonaturisme.com/wv3/fr/page/3181/sainte-eulalie.html

Cet article a été rédigé par le Dr CARRERE

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