Les intoxications chez le chien et le chat (1er chapitre)

Selon les statistiques mondiales, 95 à 98 % des cas d’intoxications animales rapportées par les propriétaires surviennent chez les chiens et les chats. 90% des empoisonnements sont accidentels et apparaissent sous une forme aiguë et sporadique.

Il faut prendre en compte deux critères importants :

  • D’une part la sensibilité de l’espèce canine et de l’espèce féline pour certaines substances chimiques à des doses très faibles.
  • D’autre part le véhicule transportant ces toxiques qui favorise parfois l’ingestion par les animaux en les rendant appétant.

On distingue trois grandes origines dans l’intoxication du chat et du chien.

  • Par les aliments
  • Par les plantes
  • Par les produits d’utilisation courante de notre environnement.

Pour donner quelques chiffres révélateurs de l’ampleur du danger, les agents les plus fréquemment impliqués dans les intoxications sont les raticides (anticoagulants pour les rats) et le chocolat (25 % des cas), les produits pharmaceutiques (aspirine, paracétamol…) (22 %), les molécules de la famille des glycols (antigel), les métaux, les pesticides, les plantes ainsi que d’autres produits issus de l’industrie (pétrole, gazole, goudron …).

Les denrées alimentaires issues de l’alimentation humaine peuvent aussi se révéler dangereuses pour la santé de nos animaux de compagnie dans une proportion significative.

Ce dossier sera traité en trois volets détaillés visant à sensibiliser les maîtres à certains poisons souvent insoupçonnés pour leur compagnon.

Nous commencerons avec les intoxications par les aliments

Nous distinguerons les aliments contenant certaines substances chimiques toxiques de ceux dangereux en tant que vecteurs de maladie.

A – les aliments contenant des substances chimiques toxiques

 a)  Le raisin

Le raisin et ses dérivés dont les bienfaits sont bien connus des humains, présentent chez le chat, le chien et le furet une toxicité non négligeable. Les occasions d’en ingérer ne manquent pas. Cela peut être le plat de fruits sur une table, laissé à portée de gueule, des raisins trouvés au sol lors de la récolte, vendange ou pressurage, des fruits distribués comme friandises, récompenses ou tout simplement comme aliment en toute bonne fois sans connaitre sa toxicité potentielle pour l’animal.

Certains propriétaires, considérant le raisin frais comme un fruit relativement faible en calories, le donnent pour faire plaisir soucieux d’éviter l’excès de poids mais malheureusement tous les types de raisins ont un risque d’intoxication, qu’ils soient frais, secs, rouges ou blancs. Les préparations ou recettes contenant des raisins secs comme les céréales (Kellop’s) sont également sources d’intoxication au raisin.

Le raisin sec, donc plus concentré, est plus toxique que le raisin frais. Pour ce dernier la dose toxique chez le chien commence à partir de 20g /kg de poids vif alors que pour le raisin sec à partir de 4g/kg de poids vif.

Il semble que la sensibilité des chiens à cette intoxication soit également variable d’un individu à l’autre, mais en tout cas les fruits secs sont plus dangereux. Aucune prédisposition d’âge, de race ou de sexe n’a été identifiée. On ne connait pas le mécanisme de toxicité du fruit : on évoque l’existence d’une mycotoxine (substance toxique produite par un champignon ou une moisissure) responsable de cette intoxication. Cette toxine serait néphotoxique (toxique pour les reins).

Le centre antipoison de Londres a enregistré 180 cas entre août 1994 et septembre 2007 dus à des raisins crus, des raisins secs, des raisins de Corinthe, des raisins de Smyrne, des raisins cuits sous forme de gâteaux, des barres chocolatées ou de scones. 15 de ces animaux ont dû être euthanasiés ou sont décédés. Deux chats et un furet ont été également recensés par le centre antipoison pour la même intoxication.

Pour anecdote, en février 2010 à Zurich-Höngg, la peur s’est emparée des propriétaires de chiens lorsqu’un inconnu a répandu des appâts empoisonnés. Plus de 10 chiens ont été empoisonnés, parmi eux, 3 sont morts. Les éclaircissements de la police ont apporté qu’au moins 3 des chiens avaient mangé quelque chose pratiquement au même endroit dans un champ. Là, les enquêtes ont révélé qu’il ne s’agissait pas d’un appât empoisonné posé intentionnellement, mais d’un engrais naturel qui contenait entre autres du marc de raisins.

Le premier symptôme le plus fréquent chez le chien est le vomissement incoercible et cela quelques heures après ingestion du fruit.

Par la suite l’animal peut développer de la diarrhée une soif excessive et un abattement.

Ces symptômes traduisent l’installation d’une insuffisance rénale aiguë dans un délai de 3 jours après l’ingestion. Si l’intoxication continue de progresser, les reins ne fonctionnant plus, le chien présente des douleurs abdominales, une anurie (absence de production d’urine). On constate à ce moment-là une haleine fétide (odeur d’urine) et la formation d’ulcères buccaux. L’insuffisance rénale entraîne notamment un taux d’urée très élevé qui provoque des convulsions puis le coma et la mort.

En conséquence en cas d’ingestion avérée, il est recommandé de faire vomir le chien (injection d’apomorphine) et d’instaurer un traitement pour l’insuffisance rénale si les symptômes apparaissent. Un traitement médical énergique améliore le pronostic de survie, notamment la fluidothérapie (perfusion). Le suivi nécessite une surveillance de la fonction rénale (prise de sang).

            b)  Les pommes de terre, les plants de tomate et de rhubarbe

Les intoxications des humains ou des chiens par la pomme de terre crue sont rares mais possibles à cause de la présence dans les germes et la peau verte d’un alcaloïde toxique : la solanine qui disparaît à la cuisson. Les symptômes sont des vomissements, des difficultés respiratoires, des crampes abdominales et des convulsions. La pomme de terre crue contient également de l’oxalate de calcium, un cristal ionique insoluble très dangereux pour l’appareil urinaire : 80 % des calculs rénaux sont composés d’oxalate de calcium. Les pommes de terre cuites sont par contre d’excellents aliments nutritifs et digestes.

Comme les pommes de terre crues, les plants de tomate et de rhubarbe contiennent de l’oxalate de calcium très toxique pour le système urinaire mais également de la solanine.

Les animaux qui grignotent des feuilles seront pris de vomissements, de difficultés respiratoires, de crampes abdominales et de convulsions.

            c)  Le chocolat, la caféine …

Le chocolat est produit à partir de graines de cacao grillées et ses principaux éléments toxiques pour les animaux sont nommés méthylxanthines : ce sont des alcaloïdes nocifs pour le chien et le chat (ex. théobromine, caféine, théophylline).

La plupart des intoxications surviennent à la suite d’ingestion de chocolat. Le chocolat est toxique pour toutes les espèces de chats et de chiens. On note cependant que les races canines brachycéphales (à face plate, sans museau) y sont particulièrement sensibles.

Le type de chocolat a également un impact majeur sur les conséquences de l’empoisonnement : le chocolat noir étant très riche en poudre de cacao, il sera très toxique. A l’inverse, il faudra une très grande quantité de chocolat blanc pour intoxiquer un chat ou un chien. Le chocolat au lait sera quant à lui plus ou moins toxique en fonction de sa concentration en cacao et de la quantité ingérée.

Je tiens également à attirer votre attention sur le risque important des barres et les liquides nutritifs contenant soit de la caféine, de la théobromine ou de la théophylline.

Les effets négatifs dépendent de la dose ingérée et on l’a vu, du type de chocolat, de la taille ainsi que de la morphologie de l’animal. Les doses létales (mortelles) de théobromine sont respectivement de 200 à 300 mg/kg chez le chat et le chien.

Pour faire simple, une quantité de 100 g de chocolat noir peut potentiellement tuer un chien de 10 kg.

Par ailleurs, une dose de caféine de 140 mg/kg sera mortelle pour le chien alors que le chat sera résistant.

La théobromine du cacao est absorbée lentement par l’organisme où elle s’accumule. Une petite quantité ingérée peut paraître sans importance mais elle viendra se cumuler aux doses déjà ingérées les jours précédents.

Il est donc plus raisonnable de ne jamais offrir de chocolat au chien ou chat et de tenir hors de portée de gueule cet aliment attractif sous peine de lui déclencher une hépatite aiguë prouvant entraîner le décès de l’animal dans un délai de 18 à 24 heures après les premiers symptômes apparus 2 à 4 heures suite à l’ingestion.

Les premiers symptômes sont une agitation, des vomissements, une perte d’urine, une diarrhée suivis quelques heures plus tard de troubles du rythme cardiaque, d’une rigidité musculaire, une hyper-réflexivité, une ataxie (incoordination motrice), de convulsions, d’un coma et de la mort.

Il n’y a malheureusement pas d’antidote : il faut faire vomir le chien (cf. chapitre « a » le raisin). On administrera ensuite régulièrement du charbon activé et l’on mettra le malade sous perfusion. Pour préciser le pronostic, il serait bon d’indiquer depuis combien de temps a eu lieu l’ingestion, quel type de chocolat absorbé et la quantité ingérée.

            d)  Les oignons

L’oignon peut être toxique chez le chat et le chien. Toute forme de consommation peut être à l’origine de symptôme : cru ou cuit. Les animaux peuvent s’intoxiquer en mangeant une grande quantité d’oignon d’un seul coup ou en ingérant un peu de façon répétée. Le chien ou le chat peut manger :

                        ° de façon accidentelle ou non un repas préparé avec de l’oignon (ex. tarte à l’oignon)

                        ° en volant un oignon dans la réserve ou dans le jardin pour jouer

                        ° en étant nourri avec des petits pots pour bébés souvent utilisés lors de convalescence (ils contiennent souvent des oignons)

L’oignon est toxique car un de ses composants, le thiosulfate détruit les globules rouges provoquant une anémie grave.

La dose toxique pour un chien est autour de 11 g/kg pendant plusieurs jours. Plus simplement, cela correspond à un oignon par jour pour un chien de 10kg. Parmi les races de chiens plus sensibles, on notera l’Akita Inu.

Généralement le chat est plus sensible que le chien et s’intoxique avec de plus petites doses (5 g/kg soit le quart d’un d’oignon d’un poids moyen de 100 g pour un chat de 5 kg).

Les symptômes se déclenchent dans la journée suivant l’ingestion : en premier, les urines se colorent. Puis l’animal est abattu, prostré, présente des vomissements ou des diarrhées. Il peut aussi avoir des difficultés à respirer. Les intoxications aux oignons sont rarement mortelles car les quantités ingérées sont le plus souvent modérées. Cependant les toxines sont éliminées au bout de plusieurs jours.

Le traitement a recours à une perfusion, un anti-vomitif, un anti-nauséeux, un anti-diarrhéique et du repos pour diminuer l’action des toxines sur les animaux.

            e)   L’ail

Comme l’oignon, l’ail peut provoquer une intoxication chez le chien et le chat. L’ail contient également des substances soufrées toxiques (thiosulfate) mais qui seraient moins toxiques que les dérivés soufrés de l’oignon. Pour cette raison, on note moins de cas d’intoxication par rapport à l’oignon. Toute forme d’ail est potentiellement toxique, mais l’ail cru, l’ail haché ou le jus d’ail sont plus toxiques que l’ail séché ou l’ail en poudre.

            f)  Le poireau

Appartenant à la même famille que l’oignon et l’ail, il peut aussi provoquer des intoxications similaires.

            g)  Les noyaux ou pépins : abricots, cerises, pêches, poires, prunes, pommes, groseilles

Ces derniers contiennent du glycoside cyanogénique (c’est-à-dire du cyanure) qui peut causer un empoisonnement.

Les symptômes décrits sont les suivants : diarrhées, hyper- salivation, pupilles dilatées, vomissements, tachycardie, difficultés respiratoires, vertige, coma, mort. Il faut donc enlever tous les noyaux et pépins avant de donner le fruit à votre animal.

h)  L’avocat

L’avocat contient un élément toxique appelé persine qui peut causer des dommages au cœur, aux poumons, au tube digestif entraînant chez votre chien ou chat des difficultés respiratoires, des vomissements.

c)  Les champignons

Tout comme chez l’être humain, l’empoisonnement par des champignons peut être fatal. Ils peuvent causer de graves problèmes au foie et des dérèglements neurologiques. Pour les variétés non toxiques, ils sont peu digestes et peuvent créer des inconforts intestinaux.

j)  Les noix

En général, trop riches en phosphore, elles ne sont pas idéales pour nos carnivores de compagnie et sont peu digestes.

            k)  Les noix de macadamia

Le composant toxique est inconnu mais l’ingestion de petite quantité comme l’équivalent de 6 noix peut causer une augmentation de la température et du rythme cardiaque, des tremblements, une faiblesse voire une paralysie du train-arrière. Les symptômes de l’intoxication sont des difficultés à se lever, une détresse respiratoire, des halètements, des membres enflés et des douleurs aux pattes.

            l)  La noix de muscade

Cette dernière est hallucinogène quand elle est ingérée en grande quantité.

m)  Le chou et le navet        

Leur ingestion provoque des gaz suite à la fermentation dans les intestins et des diarrhées.

            n)  Les végétaux crus

Ils sont dans l’ensemble toxiques mais pas nécessairement dangereux : le système digestif des carnivores ne sécrète pas les enzymes nécessaires à la digestion de ces derniers (exemple : les haricots crus peuvent provoquer diarrhée, crampes, inflammation de l’estomac et de l’intestin).

            o)  L’extrait d’huile de citron

Il peut provoquer des vomissements.

            p)  Le foie

Ne pas en donner plus d’une fois par semaine car il contient beaucoup de vitamine A : un excès peut provoquer des déformations et des proliférations osseuses sur les membres et la colonne vertébrale, une perte de poids et une perte d’appétit.

q) Les aliments gras

Le fromage, le jambon et certaines viandes trop riches en graisses peuvent entraîner des pancréatites, c’est-à-dire une inflammation du pancréas voire une nécrose : cette pathologie est grave voire mortelle. Les symptômes sont des vomissements, une diarrhée, une léthargie, un abattement et une douleur abdominale.

            r)  Le sel et les aliments très salés : jambon, saucisson, thon en boite

Le sel est très nocif surtout pour les grands chiens : ils boivent beaucoup d’eau, l’estomac gonfle, se remplit de gaz et peut se tordre entraînant une urgence médicale souvent mortelle. Pour des animaux ayant des reins fatigués, les conséquences peuvent être désastreuses aggravant une insuffisance rénale existante.

            s)  Le blanc d’œuf

Contient de l’avidine, qui détruit la biotine (vitamine B 8), utile au métabolisme des protéines et des lipides.

            t)  Le riz complet

 Le son de riz est assez irritant pour l’intestin. Il peut même engendrer une occlusion digestive. On évite donc de donner du riz complet. Pas de souci pour le riz blanc.

            u)  Le maïs, le soja

Difficiles à digérer, ils servent surtout comme agent de remplissage et apportent le sentiment de satiété.

            v)  La pâte à pain et la pâte à tarte crue

Quand de la pâte à pain est ingérée, la température corporelle de l’animal fait lever la pâte dans l’estomac : il se dégage de l’alcool. Cela entraîne une douleur abdominale, des vomissements, une désorientation, une dépression. Un petit peu de pâte à pain peut déjà occasionner des problèmes car elle gonfle jusqu’à plusieurs fois sa taille. Le pain peut être consommé s’il est rassis.

w)  Le lait et les produits laitiers

La majorité des produits laitiers sont mal digérés par le chien et le chat : ils ne disposent souvent que de peu ou pas du tout de l’enzyme nécessaire à la digestion du lactose. S’ils mangent des produits laitiers, ils pourront développer des vomissements, des diarrhées et d’autres symptômes digestifs. Même s’ils ont été allaités par leur mère quand ils étaient petits, les enzymes de digestion du lactose ont disparu : par prudence, il est conseillé d’éviter de donner des produits laitiers. Le fromage et le yaourt, donnés en petite quantité, sont mieux tolérés car ils contiennent moins de lactose. Bien que certains chiens et chats tolèrent correctement le lait, d’une manière générale, il est préférable de donner uniquement des produits laitiers fermentés.

            x)  Les aliments moisis

La moisissure contient des substances comme la pénicilline ou des mycotoxines neurotoxiques. Ces dernières peuvent agir sur le système nerveux central pouvant entraîner le décès de l’animal.

Les symptômes se traduisent par des tremblements, des convulsions, ces crises pouvant durer plusieurs heures ou même plusieurs jours selon la dose ingérée et la sensibilité de l’animal. Ce type d’empoisonnement est considéré comme un cas d’urgence et un traitement médical est nécessaire pour contrôler les convulsions et détoxiquer le chien.

Soyez particulièrement vigilant avec le bac à compost dans les jardins.

Les ordures et les détritus sont particulièrement dangereux. Ne les laissez pas à proximité de la gueule de votre chien (mettre dans des contenants suffisamment rigides et fermés). De même ne donnez jamais à votre animal quelques chose que vous ne mangerez pas (aliments avariés ou périmés) si vous ne voulez pas voir le vétérinaire.

            y)  Le thon en boite

Il fournit des acides gras riches en oméga 3 et 6 mais ne contient pas de taurine, un acide aminé essentiel chez le chat, nécessaire au bon fonctionnement du cœur et de la vision. Vous trouverez chez votre vétérinaire des produits à base de thon enrichis en taurine.

De plus le thon en boite est trop salé (voir le paragraphe consacré aux aliments trop salés) et si le chat en consomme exagérément (léchage du jus), les troubles rénaux seront aggravés et pourront lui être fatal.

z)  les bonbons et les aliments sans sucre

Contenant du xylitol, ils sont considérés dangereux pour les animaux de compagnie. Ce composant peut causer des dommages au foie et même la mort de certains animaux.

B – les aliments directement mortels pour nos chiens et chats

    a)  Vecteurs de maladie

L’ingestion de porc peut transmettre le virus de la maladie d’Aujeszky (pseudo-rage) mortelle chez le chien après apparition de troubles nerveux rappelant ceux de la rage.

L’avertissement suivant est valable uniquement pour le saumon du Pacifique. L’empoisonnement au saumon peut s’avérer être un problème pour toute personne qui nourrit son chien avec une alimentation BARF ou RAW FEEDING. La cause de cet empoisonnement est une infection par une bactérie de type rikettsie appelée Neorickettsia helminthoeca. Cette bactérie n’infecte pas directement l’animal mais est transportée par un parasite (un ver plat) appelé Nanophyetus salmincola, par le biais de deux hôtes intermédiaires : les escargots d’eau douce et les poissons salmonidés.

Le ver plat infecte certaines espèces d’escargots d’eau douce qui sont à leur tour mangés par le saumon. Ni le ver, ni la rikettsie ne sont mortels pour le saumon. Le chien n’est exposé que lorsqu’il ingère l’hôte secondaire, un poisson infecté. Une fois le saumon mangé, les larves de ver éclatent et libèrent les bactéries.

Les premiers symptômes apparaissent 5 à 7 jours après l’ingestion et se traduisent par une léthargie et une perte d’appétit. La température corporelle atteint 40 à 42°C au cours des premiers jours puis revient à la normale. Le quatrième jour, les vomissements deviennent persistants. Puis apparaissent des diarrhées avec du sang. Les selles sont souvent de couleur jaune. Les ganglions sont hypertrophiés. Au stade le plus avancé, les symptômes gastro-intestinaux sont presque semblables à ceux de la parvovirose. Les symptômes nasaux et oculaires peuvent ressembler à ceux de la maladie de Carré. Non traitée, cette intoxication est mortelle dans 90 % des cas.

Cet empoisonnement peut être diagnostiqué par l’analyse des selles et est guérissable si diagnostiqué à temps. Le traitement nécessite une hydratation de soutien, l’administration d’antibiotiques pour tuer la rikettsie, l’administration d’un vermifuge pour tuer le parasite. Une amélioration de l’état général se fait déjà ressentir dans les 2 jours.

Pour prévenir cette infection, il suffit d’éviter l’ingestion de salmonidés crus. Si l’on vit près d’une rivière, il faut empêcher l’animal de manger des poissons morts. Consultez rapidement un vétérinaire si vous avez une suspicion.

    b)  Dangereux par leurs structures

Tous les noyaux peuvent provoquer des occlusions intestinales (lors de ma carrière, en tête de liste : les noyaux de pèche, les amandes des dragées et les noix).

Tous les os sont dangereux sans exception qu’ils soient crus ou cuits. La légende veut qu’il faille éviter ceux de lapin qui peuvent engendrer des perforations intestinales, mais tout os est potentiellement dangereux.

Une fois cuits, ils sont plus cassants et donc se transforment facilement en esquilles. Ces dernières ont des bords tranchants et peuvent rester coincées dans les dents, se planter dans le palais, causer un étouffement ou perforer les parois stomacales ou intestinales.

Ils peuvent provoquer, si broyés en fines particules, des diarrhées par irritation, mais aussi en trop grande quantité des constipations sévères comme des fécalomes.

Même l’ingestion des cartilages est déconseillée sur des animaux sensibles.

Si les os sont très riches en calcium et aident à garder les dents propres, par sécurité il est préférable de ne pas en donner. Un bon dentifrice fera l’affaire même si moins plaisant : on commencera à brosser les dents chez le chiot et il s’habituera rapidement.

Ceci achève le premier chapitre des intoxications chez le chien et le chat. A suivre celles par les plantes puis celles par les produits d’utilisation courante.

Sources : https://www.lebergerallemand.fr/les-intoxications-chez-le-chien.html

                http://www.eduquersonchien.com/aliments-toxiques-pour-le-chien/

Cet article a été sélectionné et rédigé par le Dr CARRERE

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