Le félin casanier ou coureur des rues et des jardins est confronté, sa vie durant, aux parasites digestifs et autres indésirables saisonniers. Les uns comme les autres peuvent nuire à son bien-être… et au vôtre !
L’éternel retour des puces
On soupçonne leur présence quand l’animal se gratte, se lèche et se mordille sans cesse, parfois jusqu’à entraîner des plaies et une « crise d’eczéma », avec perte de poils. Autre indice, les petites crottes noires laissées dans le pelage par les indésirables. Elles sont là ? Cap sur les traitements antiparasitaires : spray, collier, pipette, comprimé… Mieux vaut une action préventive toute l’année, même si le matou ne sort pas de la maison, car les puces peuvent venir de l’extérieur.
Quand les tiques attaquent
Il existe aujourd’hui des produits « double action », qui éliminent les puces comme les tiques. La tique est un acarien qui sévit dans les forêts, mais aussi dans les parcs et les jardins. Elle s’incruste sur l’animal non traité pour mieux sucer son sang. Une fois installée, il lui faut 48 h pour transmettre la maladie dont elle peut être porteuse. La solution ? L’extraire en douceur à l’aide de crochet à tique.

Gare aux intrus
Votre chat a la diarrhée, des selles bizarres, il vomit et maigrit ? Il peut être parasité par des vers ou des protozoaires. Certains d’entre eux peuvent même s’inviter chez l’homme. Le traitement est impératif et la visite chez le vétérinaire conseillée. En général, on procède à une vermifugation deux à quatre fois par an, selon que le félin adulte sort ou non. Un chaton doit être traité chaque mois durant le premier semestre. Autre ennemi, l’acarien Otodectes cynotis, qui se loge dans les oreilles et peut être responsable de la gale. Il entraîne démangeaisons et otites ; Le traitement, prescrit par un vétérinaire, repose sur un nettoyage quotidien et l’instillation de pommades ou/et l’application de pipettes sur la peau tous les 15 jours.
Prévention, mode d’emploi
La méthode la plus simple pour éviter les ennuis consiste à prodiguer à votre chat une séance quotidienne de toilettage, avec une brosse pour les poils longs ou un peigne à dents fines, sans oublier d’inspecter les pattes et les oreilles. L’opération suffit pour détecter les petites plaies et les parasites, voire la présence d’épillets lorsque le félin a accès à l’extérieur. Ces graines de graminées sauvages squattent en priorité les oreilles ou coussinets, où elles peuvent provoquer des inflammations, voire des abcès et des infections et même les yeux peuvent être atteints.

Existe-t-il des traitements naturels ?
Oui, mais la plupart sont insectifuges, c’est-à-dire qu’ils intègrent des composants qui font fuir les insectes, mais ne les détruisent pas : leur efficacité est très aléatoire. Il faut un principe actif réel, un insecticide, sinon le problème est juste déplacé, mais pas résolu.
Quelle est la solution la plus facile à mettre en œuvre ?
Le collier antiparasitaire se fait rare et son usage est déconseillé pour les chats ayant accès à l’extérieur, surtout s’il ne comporte pas une sécurité anti-étranglement. L’efficacité des pipettes repose non seulement sur la qualité du produit mais également sur son application : le liquide doit être déposé à même la peau, et non sur les poils. Correctement administrés les comprimés sont efficaces.
Les erreurs à éviter ?
Les différentes formulations d’insecticides sont dosées en fonction de l’espèce et du poids de l’animal. Administrer un traitement à base de perméthrine pour le chien à un chat peut avoir des conséquences dramatiques, tout comme utiliser sur un animal de 2 kg un produit prévu pour un individu de 50 kg.
BON A SAVOIR
Guêpes, frelons, abeilles, taons, moustiques… sont autant d’insectes qui ne se laissent pas attraper sans réagir et piquent. Résultat : une inflammation au niveau de la piqûre et, en cas d’allergie, un œdème de Quincke qui exige de se rendre chez le vétérinaire.

Sources : Dr Jean Cuvelier et Marc Hélary – Télé-Loisirs
Cet article a été sélectionné par le Dr CARRERE