Chats blancs de race : le risque de surdité congénitale bien associé à la présence d’iris bleus, surtout chez les Norwegian Forest.
Le fait d’être né dans une portée où il y a eu un chaton blanc n’est pas source de risque de surdité congénitale. En revanche, chez les chatons de race, le risque de surdité est augmenté par la présence d’au moins un iris bleu.
- Les données de prévalence de la surdité congénitale chez les chats blancs sont anciennes (40 à 60 ans) et proviennent majoritairement de colonies de chats.
- Outre-Manche, le dépistage de la surdité congénitale est obligatoire chez les chatons blancs de race. Une étude vient donc mettre à jour la prévalence de la surdité congénitale, uni- ou bilatérale, chez ces chatons.
- Les auteurs observent que la prévalence est de l’ordre d’un chaton blanc sur trois, mais que celle-ci peut être augmentée par le fait d’avoir au moins un œil bleu et le fait d’appartenir à la race Norwegian Forest.
- Le sexe n’a pas d’incidence. Le fait d’avoir un œil bleu, n’implique pas que la surdité unilatérale porte sur le même côté…
Les chats ont une surdité sélective à l’appel de leur nom, qu’ils connaissent, comme le démontrait une étude japonise. En revanche, les chats blancs aux yeux bleus ont – c’est bien connu – un risque accru de surdité congénitale. Une étude britannique vient de le confirmer en quantifiant le sur-risque : il est d’autant plus important que l’animal aura les deux iris bleus.
Sur-risque chez les Norwegian Forest Pour l’analyse statistique, les auteurs ont groupé les chatons blancs avec 1 ou 2 iris bleus pour les comparer à ceux dénués d’yeux bleus. Ils montrent ainsi que la fréquence de surdité est significativement plus élevée chez les Norwegian Forest, les Maines Coon et les Turkish Van par rapport aux Russes et aux Persans (les autres races sont trop représentées pour fournir un calcul fiable). Toutes races ensemble, la modélisation montre que le fait de naître blanc et avec au moins un œil bleu représente un triplement du risque (x 3,2, p<0,05) de surdité congénitale par rapport aux chatons blancs sans iris bleu. Chez les Norwegian Forest, ce risque est encore 2,5 fois plus élevé.
Sources : Vincent Dedet – Lefil du 07.06.2019.
Cet article a été sélectionné et rédigé par le Dr CARRERE