Agressivité intraspécifique (vis à vis de congénères)

Pas de règle

Motif fréquent de consultation vétérinaire, l’agressivité intraspécifique du chien vis à vis de congénères a fait l’objet d’une étude britannique qui a montré qu’il n’existait pas de profil type de chiens agressifs.

Les auteurs ont recueilli des données via des questionnaires distribués lors d’événements cynophiles.

La moyenne d’âge des chiens était de 4 ans. 22% présentaient une agressivité intraspécifique envers des chiens étrangers au cours de promenade, 8% de l’agressivité envers les chiens du foyer.

Ces types d’agressivité pouvaient disparaître au cours du temps (pour 33% des chiens dans le premier cas et 44% dans le deuxième), ce qui montre que l’agressivité peut se résoudre.

L’étude a montré que l’agressivité envers les chiens et celle envers les humains étaient si peu corrélées qu’elles apparaissaient comme des variables indépendantes.

Elle a cherché à préciser les facteurs de risque d’agressivité intraspécifique et n’a noté aucun effet du sexe du propriétaire mais une influence de son âge, les propriétaires de plus de 60 ans ayant des chiens moins agressifs envers les chiens étrangers, sans qu’une explication ne se dégage.

Aucun effet du sexe ou de la stérilisation du chien n’a été noté mais le risque d’agressivité intraspécifique augmente avec l’âge du chien.

L’effet de la race est infime sur l’agressivité au sein du foyer mais pour celle qui survient à l’extérieur, les terriers ont 2,8 fois plus de risque de développer un comportement agressif que les croisés et les races pastorales (1er groupe) ont 2 fois plus de risque. A l’inverse, les chiens de chasse ont 1,5 fois moins de risque.

La participation à des écoles du chiot ne montre étonnamment pas d’effet protecteur, à la différence d’études précédentes. L’utilisation de la punition est corrélée à un risque d’agressivité plus élevé, de même que l’adoption d’un chien dans un refuge.

Même si des facteurs généraux peuvent influencer le risque, les auteurs estiment que l’influence des caractéristiques identifiées sur l’agressivité reste faible et recommandent donc une évaluation individuelle de l’agressivité.

SOURCE : Article de Hasmine Chevallier paru dans L’Essentiel n° 312 du 5 décembre 2013

Cet article a été sélectionné et rédigé par le Dr CARRERE

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